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Après une douche interminable de 40 minutes, je me trainai les pieds jusqu’à ma cuisinière. Je laissai mon front aller rencontrer le rebord des armoires, puis je fermai les yeux. Une onomatopée signifiant mon désarroi ne se fit pas attendre. J’avais une migraine. Ce truc c’était pourtant réservé aux personnes faibles et le grand Jang Jae Hyun n’est pas une personne faible! En faisant la moue, je sortis une casserole pour la mettre sur l’un des ronds de la cuisinière. Je détestais manger quand j’étais lendemain de veille. Ça me donnait des hauts le cœur, mais je n’avais pas d’autre choix, puisque je devais être remis sur pied avant ce soir!
 
Oui car ce soir, c’était le gros party de l’année! Bon, il y avait de gros party de l’année à chaque fin de semaine, mais cette fois, c’était vrai. C’était le plus gros! Ça avait lieu chez le mec qui devait être le plus riche de toute la ville. Je ne le connaissais que par un ami d’un ami qui était ami lui aussi avec une connaissance du mec en question. Mais ce qui était fantastique dans les fêtes comme ça, c’est que tout le monde pouvait rentrer. Toutefois, comme à mon habitude, je me devais d’aller bien démarrer la soirée en faisant une petite tournée des bars des alentours. Bref, aucune gueule de bois n’était acceptée. L’alcool allait couler à flot, donc je me devais d’être en pleine forme.
 
Pourtant, alors que j’étais en train de tourner les nouilles et l’eau qui se trouvaient dans ma casserole, je réalisai bien vite que j’étais amoché. À quoi j’avais pensé aussi! Hier, j’étais sorti avec des amis de l’université. Ça n’avait pas pris de temps avant qu’on soit tous séparés parce qu’ils s’étaient trouvé des proies potentiellement bonnes. C’est ça qui arrive quand tu choisis d’aller boire avec des gars qui ne te doivent rien. Ils ne sentent pas mal de te laisser derrière pour aller finir sa soirée dans le placard avec la première salope trouvée. Donc pour combler ma solitude et le manque de belles filles, j’avais fini au comptoir du bar et j’avais aligné sans difficulté les consommations. Résultat, ce matin j’étais sur le dos dans mon lit et la vie entière était contre moi.
 
Morale de cette histoire, je n’allais plus sortir avec ces imbéciles. J’avais passé l’une de mes pires soirées de beuverie en leur compagnie. Toujours en train de brasser mes nouilles pour qu’elles ne collent pas, un sourire se dessina sur mes lèvres à cette pensée. Mes moments les plus épiques je les avais eu quand j’étais sortis en club avec Sae Ri. Cette fille et moi, nous étions des âmes sœurs de la beuverie. Nous avalions au même rythme, nous aimions pratiquement les mêmes drinks et nous décidions souvent de partir autour des mêmes heures. Miss Im était une bénédiction dans ma vie de débauche. Il va s’en dire qu’elle m’était très précieuse et j’aimais la protéger de tous ces hommes ivres et repoussants. Je me plaisais souvent à dire que j’étais son bodyguard. Quand elle sortait faire la fête, j’aimais la savoir près de moi pour être certain qu’il ne lui arriverait rien. Toutefois, cette surprotection ne nous avait jamais empêché de lâcher notre fou. Nous étions des bêtes de party. Des inséparables quand il était temps d’ouvrir quelques bouteilles d’alcool. C’est pourquoi…
 
Je quittai à la hâte la cuisinière pour aller récupérer mon portable que j’avais laissé dans ma chambre. Je composai le numéro de la demoiselle, mais après plusieurs sonneries, je tombai sur son répondeur. Je fronçai les sourcils étant contrarié. Si elle ne voulait pas répondre, alors j’allais venir à elle. Car oui, j’avais décidé qu’elle m’accompagnerait ce soir à ce party. Plusieurs heures plus tard, et une casserole oubliée sur la cuisinière, j’étais prêt pour aller envahir l’appartement de Sae Ri. Heureusement, les cachets que j’avais pris pour apaiser ma migraine avaient fait leur effet. Étang un bon gentleman qui se respecte, je n’arrivais cependant jamais les mains vides à quelque part. Il approchait du 21h et je ne pouvais pas savoir si Sae Ri était chez-elle. Cette dernière n’avait pas retourné mon appel, mais c’était mieux ainsi. J’aimais faire des surprises. Accompagné de plusieurs bouteilles de bière et d’un sac de croustilles, je frappai à sa porte. Et parce que j’ai un ange gardien, la porte s’ouvrit sur une magnifique créature, ce qui me confirma qu’elle était à son domicile. J’allais pouvoir maintenant la kidnapper peu importe si elle avait déjà quelque chose de planifié.
 
«Voulez-vous m’épouser? »
 
J’avais dit le tout en lui désignant ma caisse de bière pour qu’elle accepte facilement ma demande. Puis, je tirai la langue quelques secondes avant de lui dire le plus important.
 
« Deux mots…Gros, Party…Ah non je rajoute des mots…Gros Party ce soir, toi vouloir venir avec moi? »
 
Elle ne pourrait pas refuser sinon j’allais la bannir pour toujours et lui souhaiter de mourir vieille fille dans un appartement et ses 52 chats.

Loin de moi l’idée de passer la bague au doigt d’une demoiselle bientôt, je me disais quand même à l’instant que Sae Ri aurait été une femme à épouser. Elle était un fantasme sur pattes. En plus d’être très accueillante, nous avions les mêmes goûts en matière d’alcool. Oui, mes critères de femme à marier se reposait sur ses préférences en matière de boissons. Après cela, je devais bien avouer qu’il fallait qu’elle ait un très beau physique et Sae Ri répondait à ce détail. En fait, je pourrais dire sans me tromper que la très séduisante Im m’avait tapé dans l’œil très rapidement et ce même avant que je la connaisse personnellement. Elle avait ce regard mystérieux et qui donnait envie de lui demander si elle voulait une bière avec moi. Bref, son visage m’inspirait la consommation d’alcool. Quel merveilleux compliment n’est-ce pas?

Par pure politesse, je m’étais permis de lui demander si elle voulait m’accompagner dans mes folies nocturnes, mais en fait, je ne lui donnais pas le choix. Si un autre mec l’avait réservée pour la soirée, je me serais fait une joie de lui mettre des bâtons dans les roues. Carrément…j’aurais percé ses roues de voiture; c’est que je n’ai jamais de bâtons sous la main…C’est radical, mais il faut ce qu’il faut quand on veut s’assurer d’avoir miss Im Sae Ri pour quelques heures.

Fort heureusement pour mon égo, mais pas pour mon foie, mon amie accepta volontiers ma très généreuse proposition. Elle me fit remarquer qu’elle ne pourrait jamais refuser. À ses mots, je réalisai en effet qu’on ne pourrait jamais rien me refuser. Cependant, l’heure n’était pas aux débats. Sae Ri m’attira à l’intérieur de son appartement et étrangement je me laissai faire. Cette fille avait des arguments en béton. L’appel de l’alcool me rendait vulnérable. J’allai faire le petit garçon sage en prenant place sur le canapé. Je la regardai fouiller dans ses placards. Ben oui, quel idiot s’empêcherait de profiter de la vue. Pendant que Sae Ri me faisait dos, je ne pu m’empêcher de la regarder de haut en bas…mais surtout d’en bas. J’y pouvais rien moi si je trouvais que ce qu’elle portait la mettait vraiment en valeur. Il fallait que j’arrête de me faire des amies qui ont un corps de rêve. C’est très mauvais pour la libido ce genre de truc.

Enfin, je dû reprendre mon air du gars le plus innocent du monde quand elle se tourna vers moi une fois qu’elle eut trouvée la bouteille de Soju. Elle ne tarda pas à me rejoindre en souriant d’une façon que j’aimais drôlement. Ce sourire, Sae Ri l’avait chaque fois qu’un heureux événement était à venir. Nous allions avoir du plaisir tous les deux!

« Le soju se marie très bien avec la bière, ce sera meilleur de la sorte »

Quand je disais que Sae Ri avait bon goût, je ne mentais pas! En hochant la tête de haut en bas à plusieurs reprises en guise d’approbation, je lui rendis son sourire. Dans ce cas, il nous fallait des verres. Un mixte et ça serait le bonheur. Ainsi, j’arrivais à la faire boire plus rapidement. Elle devenait ainsi drôle plus rapidement. Mes idées étranges et puériles viendraient accompagnées ses dires insensées. Nous deux saouls c’était la meilleure chose. Une fois les verres en main, je versai l’équivalent d’un shooter dans la bière de ma compagne de beuverie avant de faire pareil pour mon verre. Fidèle à mes habitudes, j’ai ensuite approché ma bière de celle de mon amie afin de trinquer en l’honneur de notre lune de miel. Je pris une bonne première gorgée qui fut ma foie excellente. Il fallait comprendre que je m’étais abstenu de boire trop longtemps. À cette pensée, je repris mon air sérieux et je me calai dans le canapé afin de faire face à Sae Ri.

« Tu sais quoi, on devrait se promettre de ne jamais boire une goutte d’alcool sans l’autre… »

Je restai quelques secondes à la fixer droit dans les yeux avant d’éclater de rire. C’était la chose la plus absurde que j’avais dit. C’était mission impossible en ce qui me concerne. J’adorais m’ouvrir une bière et relaxer après une dure journée. Il m’arrivait même fréquemment de boire seul en plein milieu de semaine dans l’après-midi. Pour tenir ce pari, il m’aurait fallu vivre avec Sae Ri. Je lui fis d’ailleurs comprendre que je rigolais.

« Allez, dis-le moi que tu t’es ennuyée de ma présence. Dis-le que tu attendais désespérément que je vienne à toi. Ouias parce qu’en fait ça me ferait vraiment plaisir que tu le dises »

Ben oui, je n’étais pas une fille, mais des fois j’avais besoin d’un peu d’affection. Tel était la triste vie d’un célibataire endurci. J’aimais entendre de la bouche des filles que j’étais essentiel à leur bonheur. Mais il ne fallait jamais que ça soit toujours la même fille qui me le disait. Trois gorgées plus tard, je pris sans gêne les chevilles de Sae Ri pour l’obliger à les déposer sur mes jambes. À la suite de cela, je posai mes bras sur le dessus me donnant l’impression qu’elle ne pourrait pas s’enfuir nul part. Voyant que Sae Ri était encore très lucide dans ses dires, je baissai les yeux sur son verre qu’elle tenait entre ses mains. Il était encore bien rempli. Je fronçai les sourcils. Je m’approchai quelque peu d’elle afin de croiser mon bras au sien tel le font des amoureux. Ainsi, elle dû attendre que je cesse de boire pour se détacher de moi. Elle dû attendre jusqu’à ce que j’eus tout terminé. Puis je me reculai pour voir qu’il lui en restait encore.

« Alors, tu n’arrives pas à me suivre ce soir? Dure journée? Pas d’excuse, avale! »

Mon amie était une bonne buveuse. Je n’avais jamais eu à la forcer à boire, mais là je trouvais qu’elle trainait un peu ce soir. S’était-elle affaiblie en mon absence? Elle était mieux de ne pas être enceinte la petite maudite! Je ne lui pardonnerais jamais. Choisir de donner la vie et s’abstenir de boire pendant 9 mois serait la pire erreur. Attends, pourquoi je pensais à une telle chose? Est-ce que le Soju faisait déjà effet? Ça aurait été scandaleux si c’était ça. Voulant chasser mes vilaines pensées, je tentai de faire la conversation à Sae Ri pour m’occuper.

« Je sais que je te le demande probablement à chaque fois, mais tu as pas un coloc? On ne dérange pas là en restant sur le canapé? »

Si c’était le cas, on pouvait filer dans sa chambre. Mais ô il ne faut pas penser que j’attendais une ouverture pour sauter sur Sae Ri. J’étais un gentleman et je respectais cette jolie petite demoiselle.

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