[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]INTOXICATION................................
Ce n'était pas la joie, mais tout allait à peu près comme je le voulais. Même si cela allait à l'encontre de ce que voulaient mes parents, j'avais fini par réussir à me trouver un groupe de musicien dans lequel j'étais guitariste. La nouvelle apprise par mes parents, je fus mis à la porte à l'âge de 17 ans. C'est mon oncle qui me recueilli, même s'il ne le fit pas forcément à coeur joie. Avec mon groupe, tout aller bien, on progressait si bien que deux ans après notre formation nous passâmes professionnel. Il nous fallut quelque temps avant de faire nos premières scènes, mais on ne perdait pas espoir. Tout aller si bien. À cette époque, j'avais 19 ans et j'étais déjà en couple avec Penny depuis six mois.
Elle, c'était celle dont j'étais fou. Tout aller parfaitement bien entre nous deux. C'était une de nos fans que l'on avait rencontré après un concert en pleine ville. Elle était adorable et nous lui avions proposé à elle et ses amies de venir avec nous boire un verre. À la fin de la soirée, nous avions échangé nos numéros de téléphone et nous nous sommes revus de nombreuses fois avant de finir par se mettre ensemble, fou amoureux l'un de l'autre.
Comme je le disais ma vie allait parfaitement bien, jusqu'à ce soir-là. On a tous déconné, on n'aurait pas dû écouter Isak. C'était le soir de notre première en tant que professionnel et nous avions tous pris une latte afin d'évacuer le stress. Le show fut super, mais moi je parti en trip. Le reste fut qu'on se laissa tous emporter. Avant chaque live nous prenions tous une latte. On y était devenu accrocs, plus possible pour nous de nous en passer. Seulement cela ne suffit plus, on passa au cacher. On en avait besoin pour créer de nouvelles chansons. Et comme si la drogue ne suffisait pas. Penny soufra elle aussi.
La drogue me détruisait à l'intérieur et une paranoïa s'installa en moi. J'avais insisté pour qu'elle et moi vivions ensemble dans un appartement, mais je refusais qu'elle en sorte en dehors de ses heures de cours. Je l'appelais à chaque fois qu'elle n'avait pas cours pour savoir où elle était, je connaissais son planning par coeur et je n'hésitais pas à interrompre une répétition ou un enregistrement car je devais l'appeler. Je craignais qu'on lui fasse du mal. Seulement, c'est de moi qu'elle aurait dû se méfier, c'est de moi-même que j'aurais dû me méfier.
Le stress était trop fort, la drogue me rendait vulnérable et dès qu'il y avait quelque chose qui allait de travers c'est Penny qui en subissait les conséquences. Je la frappais, bien sûr à chaque fois je m'en voulais et je m'excusais, mais c'était trop fort pour moi, je ne pouvais pas m'en empêcher.
Un jour, Isak se fit prendre la main dans le sac, la presse s'empara du sujet et nous tombâmes tous ensemble. Notre chanteur préféra s'éclipser dans la nature sans donner de nouvelle, tandis que notre batteur se suicida par une overdose. Isak finit par prendre le même chemin, refusant de subir une désintoxication. Je fus le seul à prendre cette voie là. Ce ne fut pas la plus facile, mais je m'accrochais. J'avais Penny qui m'attendait à la maison. D'ailleurs elle venait souvent me rendre visite. C'était mon seul point d'attache à la vie. Durant ma cure on me diagnostiqua atteint d'un trouble de la personnalité borderline.
À 21 ans je pu sortir de cet enfer. Mais en rentrant ce n'est pas un gâteau ni une fête de bienvenue que je retrouvais sur la table de la cuisine, mais une lettre d'adieu. Lorsque je montais sur le toit, je la trouvais sur le bord, les yeux rempli de larmes elle me souriait avant de se laisser dans le vide. Ce jour-là fut celui où l'épée de Damoclès me tomba dessus. Je n'avais plus rien. Plus de musique, plus d'avenir, plus de Penny. Il ne me restait plus que mon enveloppe charnel.
Les médias s'emparèrent une nouvelle fois du sujet, me criblant de question, voulant savoir la vérité sur la mort de ma copine. Je restais muet, même pour moi cette lettre d'adieu me semblait incompréhensible. Je n'en pouvais plus, je voulais à mon tour sauter du haut du toit, mais je ne pouvais pas abandonner tous mes efforts, je ne pouvais pas. Alors, je fis ma valise et parti pour la Corée du sud. C'était le pays le plus loin que je pouvais atteindre et dont je connaissais quelque base de la langue.
Il est devenu temps pour moi de tout oublier, d'effacer le tableau et de recommencer à zéro. Seulement, le tableau ne s'efface pas aussi facilement que ça et je me noie bien plus souvent qu'autre chose. Les blessures sont ouvertes à vif et ne semblent pas vouloir s'effacer. Cela fait maintenant un an que je suis installé à Pink Opal Resort, un an que ma vie suédoise a disparu pour rester enfermée à double tour dans ma mémoire.
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