Baek Yun Su
★ Pseudo : hemingway, sterennade ★ Messages : 375
★ Tronche : key (shinee) ★ Logement : A - 7007 ★ Emploi : styliste de mode
| Sujet: baek yun su Mer 22 Mai - 22:26 | |
| baek yunsu ▬ 22 y.o ▬ 24 décembre 1991 à vienne, autriche ▬ sud-coréenne ▬ gaygaygay ▬ créateur de mode ▬ purple diamond
arrogant :: calculateur :: passionné :: critique :: loyal :: méprisant :: fier :: hautain :: vif :: drôle :: délicat :: excessif :: mesquin :: froid :: franc :: renfermé :: fin :: raffiné :: snob :: créatif :: visionnaire :: professionnel :: perfectionniste :: instable :: nostalgique :: prétentieux :: agaçant :: sensuel :: taquin :: méfiant
| + Je suis venu te dire que je m'en vais. L'extase aux bords des lèvres, un soupir languissant s'échappe. Le râle rauque se fait entendre, une brise dans la tempête des sens. Les yeux mi-clos, j'attends l'instant dernier. Ces secondes précieuses et éphémères qui me font oublier ; planer ; bander. Mh, quel pied. Entre mes doigts, l'objet de tous les plaisirs ; ma peine et ma maîtresse. Je m'accroche à ce péché comme noyé à sa bouée ; fiévreusement, vainement. Moi, je veux être malmené ; c'est ainsi que je me sens vivre. Sinon, tout devient gris. Et sale. La fumée est salvatrice ; la bouffée, jouissive. Je cache ma honte et mon déshonneur ; allez, petite conne et toi, grand salaud, terrez-vous. Prenez place en mon sein et enlisez-vous, jusqu'à la rouille et le crachat. Je suis conscient de ces chaînes qui m'abaissent et me tourmentent, c'est le cercle infernal. Qui puis-je, autant souffrir que dépérir. Je me plais dans le vice, putain ouais. L'extase aux bords des lèvres, un dernier soupir...
+ Alors forcément, je tombe. Mais dieu, qu'est-ce que j'aime. Un sentiment si prenant, qui me laisse pantois et frustré. C'est intense, je suis comme un dingue ; un enragé. Même la drogue ne m'emmène pas aussi bas. Merci mes yeux, je vous ai pour pleurer. Sous le charme de l'inconnu, ses belles mains et ses graves paroles, je dérive. Son regard me caresse, sa langue me taquine ; lascive. Il me prend, c'est fort et douloureux. Sans vergogne, je viens, je pars ; jusqu'à l'ultime poussée. Jeune con que je suis. Je perds dans ce combat de l'amour ; et les ruines d'innocence et de candeur s'évanouissent tout à fait. Je suis blasé, aimé, lassé. On me prend, on me laisse. A droite, puis à gauche ; toujours sans voie, et la mienne s'est brisée. Demeurent, immuables et tristes, des murmures qui ont la teinte mélancolique des sanglots.
+ De mon enfance, je retiens les couleurs miroitantes et déroutantes. Tantôt la lueur prend mes yeux et subjugué, j'avance vers elle. Je fonds sous les myriades d'éclat. Leurs échos reviennent en mon esprit, tel un tapageur leitmotiv ; ils me hantent, ils me guettent, ils m'inspirent. Les nuances défilent devant mes yeux, et je sélectionne, à la recherche de l'éclat parfait. Très vite, ma requête m'apparaît bien vaine. A défaut de la perfection, je me damne pour la beauté. Éternel valet à ses glorieux services, j'esquisse à son nom. Quelques traits, vagues et difformes, sont réalisés d'une main hésitante. Quand la douleur vient au poignet, le tracé devient enfin délicat. Les silhouettes sont sveltes et élancés. Alors pour mon Dieu, trois initiales teintées d'or. YSL.
+ Je me souviens des arts. Mon père sculpte les pierres et les formes ; ses mains graciles et fines s'animent et quel spectacle. Père, vous avez les mains d'un pianiste ! Il me montre et ses doigts papillonnent délicatement ; avec douceur, il taille et donne vie. J'étouffe d'admiration, moi aussi je veux être un artiste. De ces mains fondent l'argent, l'or, le bronze. De ces mains, précieuses... Alors je soigne les miennes, encore si petites. Je les cajole, et quelques notes de musique suivent leur passage. Je joue pour ma mère. Je ne saurai la décrire tout à fait. En ce temps, je suis ébloui par sa beauté. Même pétrifié par sa lumière blanche. Je vois ses cheveux sombres et fins, tombant en cascade derrière son dos droit. Une chevelure si sombre et dense, tellement que je désire y plonger mes doigts. Goûter à l'exquise douceur des fils noirauds abondant. La nuit se reflète en eux ; elle forme un étonnant contraste avec la pâleur de son teint. Je lui souris et elle s'élance vers les cieux. Ses bras tendus sont d'étranges et captivantes arabesques ; ils tournoient au dessus d'elle. Et ses jambes ! Je crois qu'elle flotte dans les airs. Ses petits pieds pointus glissent sur le parquet, tandis que je reste blasé. Aujourd'hui je sais. Le talent de mon père et la beauté de ma mère m'ont mis à terre. Sans crier gare, je me trouvais déchu. Cela était le prix à payer pour hériter de ce talent et de cette beauté.
+ A l'école, je me prends pour le génie de service. Il faut dire que mes notes sont excellentes. Mes parents veillent à ce que mon éducation soit la meilleure ; c'est pourquoi j'ai commencé très tôt à étudier. Je ne vois pas cela comme une besogne, plutôt comme un jeu. Or les règles changent, depuis mon arrivée en Corée. Au final, j'ai le cul entre deux chaises. En Europe, je suis un étranger. Et ici, dans mon pays natal, c'est la même mélodie. Complètement écartelé, démembré... Je me noie sous les regards inquisiteurs. Pour compagne, ma seule ombre. Je me sens terriblement seul, mais je ne puis le montrer. Les gens m'indisposent.
+ J'ai quatorze ans et je me drogue. Je prends de tout et de n'importe quoi, je suis comme un fou. On se fait du mal. Et c'est si bon. La prise salvatrice, jusqu'à l'apogée ; puis la descente, si dure, si brutale, si animale. On se prend la réalité en pleine tronche et ça saigne. Je coule de toute part. Mon cœur est à flot, mon esprit est à sang. Je me noie, et je n'ai pas l'idée d'agiter mes bras. Non, je préfère atteindre les abysses, les monts mortuaires. Autour, les cris, la musique, le sexe. On ne s'entend plus. Puis mon regard vide se lasse et je me traîne au dehors. Le froid m'atteint en pleine poitrine et je suffoque. J'ai mal. Je me perds dans le dédale de rues ; toutes se ressemblent et pourtant, je ne les reconnais point. C'est gris, lisse et sale. Les bouches d'aération fument et je ris, et je pleure.
+ Aujourd'hui, c'est difficile. Je veux dire, rester clean. J'ai encore ce foutu tremblement au bout des doigts. Parfois quelques crises. Je ne sais pas si j'ai surmonté, si j'ai oublié mon passé. Je ne le crois pas. Toutes ces conneries font partie de moi. Je me sens encore incomplet ; et qu'importe la renommée. Créer me fait bien sûr planer, mais, c'est insuffisant. Mes esquisses, c'est tout ce que j'ai. Pourtant, je suis las. Toujours je vagabonde et je erre, seul. Quel est le sens à tout cela ? Je veux tomber en amour, me damner pour des beaux yeux, crier un nom jusqu'à l'épuisement. Mais les nuits solitaires me rattrapent. Comment faire alors, lorsque je me retrouve en soirée, pour ne pas succomber ? Je sais bien que tous les matins du monde sont sans retour. |
Tell us a few things...Que penserais tes parents de la vie que tu mènes ? Je ne sais guère. Que je mène une vie dépravée, cela va de soit. Mais c'est trop simple. Père et Mère ont toujours voulu le meilleur pour moi ; ils se sont splendidement vautrés. L'échec leur reste en travers de la gorge, bien profond. Oh, certes, je suis un styliste réputé. Et je suis indépendant. Je crois qu'il regrette l'enfant que je fus ; le garçon qu'ils n'ont pas vu. Ce petit homme, si frêle et désabusé, dont les épaules s'affaissaient sous la réussite éclatante et écrasante de ses parents. Pourtant, que pouvait-il dire ? N'étaient-ils pas affectueux et patients ? Non, vraiment, la solitude s'est emparée du garçon ; faisant de lui un loup effrayé. Si je rendais visite à mes parents, ils me regarderaient de cet air bienveillant si détestable. Moi, le drogué, le battu ; l'homme aux mœurs incertaines. Je verrai clairement dans la prunelle de leur yeux magnifiques l'amertume et la désolation ; et dieu sait que je ne supporte pas la pitié. Bordel, je pourrais me flinguer de les entendre me dire des mots rassurants ; je partirai en vrille, comme toujours. Non, eux mêmes ne savent pas. La douleur, le rejet, l'abandon ; ces choses qui tuent et brisent. Comment décrirais-tu ta vie ? Un joli fiasco, une étonnante déroute... Ma vie s'apparente à la mer ; tantôt douce et docile, souvent violente et tempétueuse. Mes souvenirs sont d'étranges vagues, lascives, rugissantes, claquantes. Elles montent très haut et retombent avec fracas, causant mille maux. Au milieu de la tempête je me tiens, droit et pétrifié. Je subis le vent qui mord mon visage. La pluie qui balaie mes cheveux. Les cris stridents des albatros au dessus de ma tête. Mon corps n'est que poussière, flottant et s'évanouissant dans le grand bleu. J'aperçois des lueurs salvatrices mais la nuit tombée, le noir m'afflige. Et mon cœur, ah, mon pauvre organe... ! Il n'est plus qu'un trou béant. J'étais si vrai quand j'ai aimé. Et des mots se sont abattus, plus durs que les coups. Tu n'auras jamais rien de ma part, a-t-il dit. Pourtant, de mon bourreau, de mon amour passé, j'ai reçu le désarroi, l'affliction, le chagrin. Encore une fois... Et dans tout cela, je ne sais toujours pas nager. Que dirait de toi tes amis ? Il est quelqu'un de très... particulier ; en fait, c'est un sacré connard. Il ne répond jamais aux appels, et quand il le fait, il raccroche au nez. Ce type n'a pas de limite, il fait ce qui lui plaît. Et quand quelque chose le dérange, il ne se gêne pas pour le dire. Et de quelle manière ! Souvent, il nous fait penser à ces salauds de critiques littéraires ; toujours à employer des mots savants et techniques, à décortiquer chaque détail pour mieux assassiner la chose concernée. Yun Su est sans pitié. Mais on sait toujours ce qu'il pense. Enfin... c'est spécial. Même si on lui parle, une certaine distance est maintenue. Nous savons bien qu'il a connu des événements désagréables ; mais jamais il ne se confie. Au fond, je garde l'image de cet homme élégant et distingué, toujours bien apprêté et hautain ; il se tient dans la foule des mannequins qui l'entourent. Pourtant, il m'apparaît bien seul. J'dois dire que je suis franchement impressionné par ses créations. Mais bon, ça ne l'empêche pas d'être un vrai égocentrique. L'avantage, c'est qu'il ne demande jamais des choses sur nous. Je ne crois pas qu'il s'en fiche... mh, d'une manière si, il s'en contre fout royalement. Mais il est très délicat. Yun Su fait attention aux détails. Je sais qu'il raffole des jeunes mannequins, des hommes de préférence. Bien qu'il soit admiratif des femmes, il les considère en muses et non en objets d'affection. Mais ça ne l'empêche pas de fricoter avec de magnifiques créatures. Il est d'ailleurs très sélectif. J'ai remarqué qu'il ne restait jamais souvent avec la même personne ; bien qu'il ait ses favoris. Oui, un homme spécial. On le méprise, on l'adore. Peut-être ce qui nous dérange le plus, c'est cette foutue distance. Qu'en est-il de ta vie sentimentale ? Il n'en est rien. Je bois, je drague, je baise. Emporté dans le bal des sens et des vices, je donne mon corps au plus offrant. J'aime à sentir mes lèvres scellées, ma langue taquinée, mes tétons titillés. Je déborde de passion, sous la nuit étoilée ; et souvent je marche, bras dessus, bras dessous. Nous rions au grand soir, il fait froid. Le regard étincelant, je souris à mon amant. Nous ressemblons à un couple. Mais demain matin je partirai sans un mot, laissant les draps défaits à leur froideur. Peu importe, en cette nuit, je suis sien et il est mien. Je bois ses lèvres, je mange sa langue. Nous allons danser et, collés serrés, on se touche. Dans l'ombre complice du club, on s'embrasse à en perdre le souffle. Puis le matin perle. Je me retrouve les bras ballant à arpenter ces mêmes ruelles. Des visages se tournent vers moi ; on dit que je les collectionne. Je ne côtoie quasiment que des mannequins et des artistes. Je m'abreuve de leur beauté, pourtant, je demeure insatiable. As-tu un souvenir réellement marquant que tu aimerais partager ? Je me tiens sur un pont, c'est sacrément haut. Au petit matin, la brise caresse mon visage. Tendre caresse, qui sèche les larmes roulant sur mes joues creuses. Mon dos est parcouru de quelques frissons, alors que de mes lèvres s'échappent un souffle blanc. J'en ai assez. L'aube est magnifique, j'aperçois la rosée qui perle aux rares fleurs bordant la route. Un timide soleil s'éveille ; ses rayons chatoyants s'attardent sur mon visage. Je pousse un soupir de bien-être. Je suis ému par tant de beauté. J'admire la pureté et la fragilité de la Nature aux premières lueurs du jour. Ah, mon amour, faut-il que je pense à toi. Tu sais, je n'ai pas pu t'oublier. Peut-être que je ne le voulais pas. La première fois que j'ai pris de la drogue, je t'ai vu en mes songes. C'est pourquoi je n'ai pas cessé ; à chaque poudre, pilule et herbe je me disais que je te verrai encore une fois. Alors j'ai pensé que j'aurais préféré que tu m'achèves. Tu m'as laissé des mots, qui tiraillent et meurtrissent mon cœur. Le ciel est si beau. Je lève les bras à sa gloire, et quelques pas en avant, j'y vais. Adieu. Je me suis réveillé avec un traumatisme thoracique, des colonnes brisées, des vertèbres déplacées, des os cassés. Je me souviens de la douleur fulgurante en pénétrant l'eau. Un mur m'attendait. Que penses-tu du club Hermès ? fucking good idea, dude. Behind the sreenPseudo: hemingway, sterennade Âge: 18 y.o Comment as-tu connu le forum ? via des top sites Code du règlement Quelque chose à ajouter ? JAE JIN JE TE BAISE TOUT CRU OK?
Dernière édition par Baek Yun Su le Sam 3 Aoû - 21:29, édité 21 fois |
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