My nature is a camera~

Hyun-Ki & Sul Il

A la montagne~

Le soleil venait à peine de se lever que j'étais déjà en pleine montagne. C'était mon jour de congé et, je comptais bien en profiter à deux cents pour cent. Mon programme de la journée était parfait à mes yeux : j'allais prendre quelques photographies dans la montagne.

Vu que l'été arrivait peu à peu, le paysage était tout simplement magnifique. Les arbres s'étaient de feuilles vertes et, ils étaient devenus bien plus touffues qu'avant. Les cascades, les fleuves n'étaient plus fait que de glace, maintenant, des fins coulées d'eau descendaient pour aller rejoindre la mer qu'on pouvait apercevoir au long. Je me sentais bien, affreusement bien. La nature, le calme absolu. Aucun stress ne pouvait envahir mon coeur dans ce moment-là. Je ne pensais plus à mes soucis du quotidien, je ne pensais plus à mon passé noir. Je ne pensais qu'à contempler ce qui m'entourait. Un fin sourire se dessina alors sur mon visage et il ne me quitta plus pendant de longues minutes. Mes pas étaient lents, affreusement lent. La montée en effet était assez dure, mais j'avais peur que si j'accélérais, je raterais une chose importante. En photographie, le plus petit détail compte. Souvent ce sont ceux-là qui donnent toutes la magie de simples feuilles en papier. Après tout, il ne faut pas qu'il y ai un vide dans le cadrage.Arrivé dans un endroit un peu plus bas, je finis des arbres fruitiers. Mon ventre, comme pour m'en donner l'ordre, gargouilla assez bruyamment. Pommes, oranges, clémentines, pêches. Il y avait tout ce que je préférais. Je profitais alors du fait qu'il n'y ait personne pour ramasser une pomme rouge, un frisson s'empara de mon corps. Je détestais cette couleur. Croquant alors dedans, je faisais tout pour ne pas penser à la couleur rougeâtre de mon aliment. Mon inquiétude disparue donc quand je fis l'espace parfait pour ma première photo de la matinée.

Je prenais une allée de terre, mais des arbres en fleurs blanches accompagnaient ce chemin qui semblait ne plus en finir. Oui, les arbres étaient comme des soldats au garde-à-vous, prêt à laisser n'importe quel prince entre eux. Je ne pouvais m'empêcher de sourire délicatement, j'étais comme leur prince.

[...] Le temps passa, je devais avoir dépassé les cent photos depuis bientôt une heure, je ne pouvais m'empêcher de mitrailler. La chaleur écrasante de cette journée me fit tourner un peu la tête. C'était le signe que je devais faire une pause.

Mes yeux se posèrent alors sur ma montre noir, il était bientôt quatorze heures. Je me laissais tomber contre un arbre, la respiration un peu rapide. Comme un idiot, je n'avais même pas pensé à prendre sur moi à manger ou à boire. Je priais alors pour qu'un randonneur passe par là pour me sauver la vie... Enfin, je n'étais pas mourant, juste en train de me dessécher comme un bout de bacon. D'un geste assez rapide, je retirais mon tee-shirt.Une brise de vent passa sur mon corps, mes poils se hérissèrent légèrement. Je me sentais déjà un peu mieux.

Une demi-heure passa, les yeux fermées, je profitais un peu de ce moment bronzage qui s'offrait à moi. D'un seul coup, j'entendis quelqu'un qui arrivait. Je me levais alors assez rapidement et m'avança vers ce bruit, l'appareil photographique autour du cou, mon tee-shirt dans ma main.

Puis je te vis, je me stoppais net et devenais aussi rouge qu'une tomate. Après tout, j'étais à moitié nu devant toi. Tu me regardais assez étonné, et aucun mot n'arriva à sortir de ma bouche. Je devais me forcer juste pour te dire ceci :

- B-Bonjour... Noona.

Je baissais alors la tête poliment, évitant de croiser au possible ton regard.

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